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Le mot Analyse est d'utilisation courante, mais les techniques sont moins connues et parfois totalement ignorées de certains concepteurs. Les ouvrages ou les formations rentrent souvent dans le vif du sujet sans en expliquer les véritables fondements.
Le discours proposé n'est pas de caractère philosophique ou déterminisme mais pratique, bien entendu le fondement de l'analyse peut remonter à l'illustre DESCARTES, mais la technique elle-même est l' oeuvre de certains scientifiques lesquels avaient besoin d'un outil de recherche, ou d'un fil conducteur nécessaire à leurs études ou leurs réalisations. L'informatique a dés le début ( 1965 environ) normalisé la conception de projet et plus tard celles des chaînes et programmes. Pour la recherche fondamentale les scientifiques dans leurs domaines respectifs ont, ou doivent reprendre les bases de cette technique.
L'informatique de gestion se devait d'acquérir des méthodes, car souvent le produit à réaliser est abstrait. C'est donc tout naturellement que l'analyse a évolué parallèlement avec les avancées technoligiques.
Il faut distinguer plusieurs fondements en partant du plus ancien au plus récent, en effet les réalisations sont de plus en plus complexes, abstraites, indéfinissables. Personnellement, ayant été formé en informatique de gestion , j'ai pu adapté les méthodes d'analyse utilisées en informatique à d'autres projets ( communication, recherche, astronomie, statistique).
Les différentes phases de l'évolution ont en fin de compte apportées leurs contributions au concept d'objet, et d'objet métier par exemple, lesquels sont les objectifs des nouvelles méthodes d'analyses actuelles.
L'évolution, l'histoire de la méthode, de la plus ancienne, à la plus récente en informatique.
La méthode en termes de résultats
A l'époque des traitements "BATCH" , des cartes perforées et des bandes magnétiques, l'analyse partait du résultat à obtenir ( exemple: une facture, un bulletin de paye ..) , la première étape consistait à énumérer les données qui devaient figurer sur l'état , pour en déduire les informations nécessaires aux traitements à effectuer.
La méthode en termes de structures
Vers la fin des années 1960, les traitements deviennent plus complexes, le début des années 1970 voient l'arrivée du temps réel avec, une informatique qui commence dans une entreprise ou une administration à concerner plusieurs services. En fait il faudra étudier toutes les structures du projet et comprendre leur fonctionnement en partant du plus petit groupe ou équipe concerné jusqu' à l'ensemble de l'entreprise.
En fait c'est le principe des "poupées russes" , celui de DESCARTES (Discours de la Méthode ) . c'est encore celui qui est le plus utilisé dans la vie courante. Le raisonnement est le suivant si je comprends le fonctionnement d'une structure, je pourrais appréhender la structure supérieure et ainsi de suite.
La méthode en termes de fonction ou l'analyse fonctionnelle
Le temps réel arrive en informatique avec les supports dits "adressables" disques, feuillets magnétiques, de plus les écrans connectés sont de plus en plus utilisés et avec eux les traitements dits interactifs.
Le concept de résultats et de structures au travers de ce que l'on appelait l'analyse administrative ne peut plus donner satisfaction, en effet par exemple le traitement d'une paye provoque des échanges de données entre les établissements (banques, impôts, organismes sociaux ) connaître toutes les structures concernées ne présente guère d'intérêt . Au début des années 1900 VON BERTALANFFY en matière biologique connaîtra les mêmes déboires. Il jette alors les bases de l'analyse fonctionnelle c'est à dire la recherche des fonctionnalités ou fonctions de "certaines petites bêtes". Exemple: dans le domaine de l'informatique de gestion, on pourrait citer les fonctions; réservation, stock, surveillance, maintenance, sécurité etc..
C'est sans aucun doute un grand pas et à l'heure actuelle une bonne analyse fonctionnelle est une contribution importante dans n'importe quel projet. Mon professeur un des pères de la méthode MERISE donnait l'exemple suivant:
Si vous prenez un radiateur de voiture en terme de structure on en déduira qu'il est fait pour chauffer alors que sa fonction est le refroidissement.
On pourrait aller très loin dans le raisonnement par exemple en astronomie au lieu d'étudier séparément chaque objet de l'univers(galaxie, étoiles planètes pourquoi pas se poser la question: Mais quel est donc sa fonction ?
En fait avec une analyse " structurale" il devenait très difficile de comprendre les liens entre chaque élément de structure. L'analyse fonctionnelle aura aussi des répercussions sur l'analyse statistique (AFC,ACP, classement hiérarchique, analyse discriminante etc...;).
La méthode en termes de flux d'informations
Vers le milieu des années 1970 les bases de données hiérarchiques et réseaux font leur apparition. Le raisonnement fporte sur les entités relations (1,1; 1,n; n,n). La méthode MERISE englobe le CODASYL et le raisonnement fonctionnel faisant partie du conceptuel ne suffit pas. Les véritables méthodes sont alors normalisées (MERISE,SDMS etc..), ainsi d'ailleurs que les gestions de projets , avec la planification. Jusqu'à la fin des années 1980 on décortique les "entités-relations" et les spécifications. A cette époque la recherche peut on dire fondamentale en informatique est importante ( Intelligence artificielle, logique et algorithmes, bases de données dites relationnelles , traitements et recherche documentaire avec les fichiers inverses, intersections de listes (LISP), nouveau types de langages de programmation ). Mais cette recherche à mon avis la plus passionnante et qui avait lieu sur les grands systèmes est en quelque sorte freinée par le développement de la micro informatique et des réseaux. L' homme système et l'analyste sont des incompris et semblent mener un combat d'arrière garde. La technique d'analyse reste mais elle est jugée trop lourde et avec la micro informatique et des applications dites conviviales; on pense que dans ce domaine la confection d'un dossier avant la mise en place d'un projet serait inutile. On verra plus tard que le développement de ces petites machines interconnectées en réseau repose les problèmes de FLUXS de FONCTIONS, de plus l'interactivité, la gestion d'applications graphiques font que l'on s'oriente vers une méthode encore plus globale.
La méthode en termes d'objets
Nous sommes au début des années 1990 , RANK XEROX , APPLE, avaient doté leur ordinateur d'une souris et d'une interface graphique, la programmation de cette interface est complexe et de plus elle doit être performante, MICROSOFT avec WINDOWS 3.x s'impose sur PC, on parle de programmation objet, en effet il est exclu que l'on programme à chaque nouvelle application la gestion d'une fenêtre. L'analyse en termes d'objet est la seule issue mais sur le plan conceptuel, elle est difficile et trés abstraite.
Un objet est un résultat (exemple une fenêtre, une facture), il a des fonctions, il sert à ..., il reçoit des messages ( flux), il peut se créer, se détruire, se reproduire, s'échanger, il peut hériter.
Ainsi par exemple le concept globale dans ce cas, fait que notre facture ( n'est pas un simple état, ni une simple fonction 'facturation' ), mais un tout que l'on saura reproduire sans grande modification si ce n'est que la surcharge de quelques méthodes. On pourra définir des classes d'objets. Ce qui était nécessaire face à la complexité actuelle du traitement de l'information.
La méthode en termes d'objets Métiers ou de composants
Les traitements deviennent complexes, mais certains projets sont reproductibles, ainsi on s'oriente maintenant vers un concept de développement prenant en compte un composant ou un "objet métier".
C'est le rapide développement avec gestion automatique du projet. Ainsi on peut concevoir par exemple un objet métier gestion de stock dans lequel quelques méthodes paramétrables pourront s'adapter à ce que l'on souhaite. La complexité actuelle des systèmes souvent hétérogènes et interconnectés sous INTRANET ou INTERNET va obliger les développeurs et chefs de projet à prendre en compte cette méthode, en espérant que la pérennité des objets sera assurée et que la maintenance des projets sera possible même si les dossiers papiers n'existent plus.
Par contre on s'oriente de plus en plus vers une gestion de projet et une analyse interactive avec l'aide de certains logiciels spécifiques ( CVS de BORLAND-INPRISE par exemple). Les nouveaux langages tel que JAVA permettent de créer des applications plus sécurisées, il faut souligner l'effort fait dans ce sens par exemple avec POWERBUILDER, DELPHI,JBUILDER. Il est vrai aussi que certains systèmes de développement COBOL offrent les mêmes prestations sur grands systèmes. Les outils d'analyse ont une certaine tendance à ignorer le conceptuel ou les spécifications globales, pour ne produire que des schémas d'entité relation des bases de données.
Comment se déroule une analyse
Toute analyse va du niveau global pour arriver au niveau détail: Dans MERISE on a:
Le niveau conceptuel.
En fait la question est, que veux t-on faire?
On va tout d'abord définir
le domaine de l'application.
Le domaine peut être
considéré comme une bulle, entourée d'une membrane
souple.
A l'intérieur on
trouve les structures des intervenants internes , à l'extérieur
les structures et les intervenants externes; ces derniers agissent par
leurs actions sur la bulle provoquant des déformations donc des
réactions internes. La bulle déformée doit retrouver
sa forme initiale ce qui prouvera que l'application a bien répondue.
Voilà shématiquement
résumée tout le principe de la méthode.
Attention les intervenants
externes sont par définition des intervenants qui ne participent
pas à l'applicatif .
Exemple: la création d'un INTRANET au sein d'une entreprise commerciale.
La première question
en méthode de projet est le quoi:
La première erreur
consiste à partir directement sur une fonction; résoudre
un problème de facturation par exemple, sans avoir tenu compte du
fait que cette mise en place implique toutes les structures, et d'en confier
la réalisation à la société chargée
du SOFT de cette fonction.
Il faut tout d'abord énumérer toutes les structures et les intervenants internes, direction, secrétariat, service des commandes etc.. Les externes sont les clients, les fournisseurs, les donneurs d'ordre..En fait que veut on faire réellement avec cet INTRANET.
Il faut impliquer la ou les personnes connaissant bien les rouages de l'entreprise, pratiquer des interviews, c'est l'étude préalable permettant de mettre en place l'organigramme technique (OT vu supra ). Au début c'est un peu flou et c'est normal.
Ensuite on fera tout naturellement
une description structurale, cette définition va permettre de faire
le bilan des structures concernées et des périodicités..
Donc une description du modèle conceptuel des données et
des traitements , à ce niveau les modèles sont rarement exhaustifs.
Exemple: Au secrétariat
(structure S1), on effectue tel traitement ou tel traitement suivant une
périodicité (tous les jours, une fois par mois, au fur et
à mesure de tel événement) on obtient alors le tableau
suivant. Les informations sortent d'une strcuture pour aller dans une autre
aprés un certain traitement. (notion de flux ).
Périodicité / Structures | Structure S1 | Structure S2 | Structure S3 | Structure Sn |
P1 (exemple 1 fois jour*) | ici le schéma descriptif ----> | ---- | schéma 3 | ----- |
P2 (tous les mois*) | --- | schéma 2 | schéma 4 | ----- |
P3 (aléatoire* ) | ---- | ----- | ----- | schéma 5 |
* Les textes de périodicité sont de exemples
Le niveau logique ou fonctionnel ou organisationnelle
La question est , qui fait quoi, où, quand ?
Une fois le premier travail
effectué; c'est le plus fastidieux mais le chef de projet sera bien
imprégné, l'analyste va pouvoir réfléchir aux
fonctions à dégager.
Il est évident que
pour les gros projets, cela met en oeuvre toutes les techniques de management
(apprentissage de la technique de réunion, interviews,..)
Dans chacun des pavés
ci dessous, des informations entrent dans telle fonction subissent une
transformation pour entrer dans telle autre. L'analyste pourra alors donner
les éléments au chef de projet pour construire la SHT (Structures
Hiérarchisées des Travaux) ainsi que la SDC ( Structure des
Contributeurs). Exemple: Telle fonction sera confiée à telle
personne ou société qui aura besoin de ressources ( humaines,
financières, matérielles (bureau, machine de test,etc…).
On a donc dégagé
les fonctions et les flux qui seront peut être nécessaires
à la construction des objets avec la description logique de leurs
constructeurs, méthodes, héritages etc.
En fait on aura à
ce moment les classes d'objets logiques à fabriquer. Pour les bases
de données la description des entités relations et cardinalité
peut être faite, dans le cas des bases objets (DOOD) ce sera la description
objets relations.
Périodicité / fonctions | Fonction F1 | Fonction F2 | Fonction F3 | Fonction F3 |
P1 (exemple 1 fois jour*) | ici le schéma descriptif ----> | ---- | schéma 3 | ----- |
P2 (tous les mois*) | --- | schéma 2 | schéma 4 | ----- |
P3 (aléatoire* ) | ---- | ----- | ----- | schéma 5 |
ou si objets logiques
Fonction F1: Objet O1
Périodicité / méthodes | construction | héritage | Méthode M1 | Méthode Mn |
P1 (exemple 1 fois jour*) ou à chaque utilisation | ici le schéma descriptif ----> | schéma 3 | ----- | |
P2 (tous les mois*) | --- | schéma 2 | schéma 4 -----^ | ----- |
P3 (aléatoire* ) | ---- | ----- | ----- | schéma 5 |
Les objets mentionnés içi ne sont que des objets conceptuels et non des objets logiciels
Le niveau Physique ou réalisation technique
Ce n'est qu'à ce niveau que l'on peut parler de matériel, de réseau à mettre en place, de la mise en oeuvre de l'écriture des logiciels, du recensement des outils existants,
La question est comment le faire?
La description est organique,
les objets sont des objets "physiques" programmables, les fonctions sont
découpées en unités de traitements. Pour les objets
les méthodes sont décrites avec leur type (statique, dynamique,
surcharge etc...). En terme d'objet , il faudra définir chaque unité
de traitement avec les objets référencés ou utilisés.
L'adoption d'une méthode de développement, de gestion de
réseau, de messagerie, d'administration etc...
La bulle, le quoi, le comment, avec quoi, avec qui. Une grand projet de réservation de places par exemple, sur le monde entier, comment faire sans méthode! La conduite de projet et ses techniques, de gestion de ressources, de planification, d'analyse est impérative.
Enfin la meilleure méthode, est celle que l'on connait, et dont on en posséde une bonne maîtrise . Le principal est d'en avoir une.