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Les entreprises, quelle que soit leur taille, ont de plus en plus besoin de performances quand leurs utilisateurs accèdent aux sites Web dont ils ont besoin. Aujourd’hui, et encore plus demain, les applications « orientées Web » et les flots de données qu’elles engendrent sont de plus en plus générateur de débit sur Internet, et donc de ralentissement du traitement des requêtes. Sans compter qu’il est souvent nécessaire de crypter/décrypter les informations induisant ainsi des charges insupportables sur la plupart des serveurs « classiques ».
Il est donc impératif
de mettre en œuvre un VRAI Web Switch, c’est à dire un commutateur
capable de gérer des sessions entières et non pas seulement
des paquets, capable de prendre les actions adéquates sur le routage
du trafic. Ces actions sont calculées à partir des informations
utiles collectées au niveau des couches 4 à 7.
Un certain nombre de constructeurs
spécialisés ainsi que des « généralistes
» se sont lancés dans la fabrication de produits plus spécialement
conçus pour prendre en compte le traitement spécifique des
données transitant dans la toile.
On peut citer, en vrac,
les principaux acteurs présents aujourd’hui : Alteon (désormais
dans le giron de Nortel Networks), Arrow Point (dans le giron de Cisco),
Extreme, F5, Foundry, Intel (ex I-Pivot), Juniper, Riverstone, TopLayer,….
Chacun d’entre eux présente une gamme plus ou moins étendue
d’équipements spécialisés dans le traitement des sessions
Internet. Globalement, le but recherché est d’optimiser le trafic
et réduire le plus possible les temps de traitement car, aujourd’hui,
personne ne supporte plus les temps d’attente, parfois très importants
sur la toile.
Ici même, pour formaliser un tant soit peu le propos, il est sans doute utile de résumer les principales fonctionnalités attendues du ou des équipements à « mettre en ligne ». Elles sont regroupées ci-dessous.
- Equilibrage de charge locale
ou répartie (cas de serveurs distants)
- Redondance totale
- Equilibrage de charge
à travers des pare-feux
- Filtrage, redirection
de trafic
- Gestion globale de “bande
passante” et services QoS
- Accélérateur
de sessions (ex. sessions cryptées)
Partage de charge entre serveurs locaux
La technique généralement
adpotée permet, au moyen de différents algorithmes, de répartir
les requêtes sur une batterie de serveurs. Il est souvent possible
de définir des seuils et de prévoir le(s) débordement(s)
tout en conservant la «persitance» de l’adresse IP, du
cookie, ou de l’identifiant SSL . Il est aussi prévu pour certains
équipelments de vérifier, périodiquement, la «santé»
des serveurs tant au niveau IP que port TCP.
Enfin, une redondance
totale est possible si le web switch sait mettre en œuvre des protocoles
idoiners comme par exemple VRRP.
Partage de charge entre serveurs distants
La technique décrite
ci-dessus peut être généralisée à une
architecture distribuée prenant en compte des serveurs situés
dans des lieux différents. Un équipement « maitre »
permet de rediriger la requête vers le site le mieux à même
de répondre se basant sur la connaissance de la « santé
» et du temps de réponse du/des autres serveurs du site distant.
D’autres critères peuvent également être pris en compte
en fonction du contenu de la requête.
Aujourd’hui, devant la complexité
des tâches exigées, un autre concept s’est fait jour, qui
permet de réaliser le premier niveau d’un réseau dit «
Content Delivery Network » (CDN). En général, un équipement
spécifique (muni d’un port 10/100 ou Gigabit), permet une
« personnalisation » beaucoup plus fine de la connexion
en fonction notamment de la proximité relative du client vis à
vis des serveurs, du type de contenu de la requête (URL, header,
type de browser, ou tout autre attribut de couche 7).
Gestion / allocation de la bande passante - Filtrage et redirection de trafic
Les équipements les
plus avancés proposent la mise en œuvre d’une «politique de
bande passante» de manière à maintenir une certaine
équité entre les différentes applications et éviter
qu’un trafic «critique» soit bloqué. Une autre fonction
très appréciée est celle qui permet de différencier
les clients plus ou moins privilégiés (Premium, Gold, Siver
par exemple désignent des niveaux de services plus ou moins sophistiqués).
En conséquence, il leur est affecté une ou des garanties
de qualité de services (QoS) suivant le besoin à un instant
donné.
Ces fonctions « fines
» de gestion réclame un traitement particulier, très
« coûteux » en termes de ressources. C’est la raison
principale pour laquelle il n’est pas effectué dans les serveurs
mais dans un équipement spécialement étudié.
En général,
le traitement revêt deux aspects. D’une part, il est inécessaire
de classer les trafics par des règles de filtrage. Il est possible
d’agir au niveau des couches 2, 3, 4 et 7 avec IP@, port TCP/UDP, cookie,
attribut, chaine de caractères URL,…..D’autre part, pour respecter
un certain « niveau de services », il convient d’appliquer
des notions de minimum garanti avec, par exemple, un CIR (Committed
Information Rate) et de fixer un/des maximum car il faut tenir
compte aussi des limites du système face à une situation
donnée. Enfin, certains équipements permettent de «
tailler » le dimensionnement des différents trafics en fonction
de la profondeur de la file d’attente et/ou du champ Type of Services (ToS)
des paquets IP.
Accélération
des transactions sécurisées
Avec le développement
d’Internet, un nombre snas cesse croissant de transactions sur la
toile exige un traitement particulier en termes de confidentialité
(e-commerce, santé, liaisons intra/inter-banque,…). En fait, dans
la plupart des cas, le cryptage/decryptage des données est exécuté
grâce à la couche SSL (Secure Socket Layer). Dans tous les
cas, ces processus génèrent une charge très importante
que la plupart des serveurs sont incapables de supporter dans des
conditions normales d’utilisation. Aujourd’hui, les constructeurs proposent
un ou des équipements permettant de déporter le traitement
des «sessions SSL». Celui-ci est effectué dans un équipement
dédié, spécifiquement conçu pour ce type de
tçaches. Ainsi, les CPU et les mémoires de travail des serveurs
restent disponibles pour exécuter les tâches «classiques».
Soit seul, soit en batterie sur un Web switch des équipements de
type « SSL Accelerator » sont capables de prendre à
leur charge des centaines voire des milliers de sessions SSL par seconde.
Ces équipements ont démontré leur efficacité,
des tests ayant été effectués montrant que,
dans certains cas de coonfiguration de serveurs, le temps de traitement
pouvait être divisé par 250 (Source : NetWorkshop 2000).
En guise de conclusion, il
est possible de dire qu’il est temps de prendre conscience que la commutation
n’est plus seulement une « facilité » donnée
pour mieux satisfaire les besoins croissants de débit aux couches
basses. Il faut impérativement l’associer aux traitements
couches hautes de manière à ce que, dès l’origine,
la session entière bénéficie de la qualité
de traitement requis et négocié. Les équipements adaptés
existent, ils ont, pour la plupart fait leurs preuves. Leurs coûts
sont loin d’être négligeables mais se justifient facilement.
Dans nombre de cas, ils sont déjà très utiles, ils
vont devenir très souvent insdispensables.